PAR LAURENT LAGNEAU · 6 AVRIL 2024
Alors que les relations entre Belgrade et Pristina demeurent tendues et que la République serbe de Bosnie [RS pour Republika Srpska] a des velléités sécessionnistes sur fond d’ingérences étrangères, récemment qualifiées de « malveillantes » par Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, le président serbe, Aleksandar Vučić, a diffusé un message surprenant sur les réseaux sociaux, le 27 mars dernier. (…)
Dans les pages du quotidien « Le Figaro », Florent Parmentier, spécialiste des Balkans au centre de recherches politiques de Sciences Po, a estimé que cette déclaration pouvait être perçue de deux manières : soit il s’agit d’un « élément de démonstration oratoire », soit elle annonce un conflit à venir.
« Je plaide plutôt pour la première proposition. Nous pourrions être au prélude d’un conflit si et seulement si la Serbie s’estime suffisamment armée pour lancer une offensive, sachant que la Russie ne viendra pas la défendre, alors même qu’elle est occupée en Ukraine. Il faut également garder à l’esprit que dans le cas des négociations avec l’Union européenne, il est courant de faire monter les enchères », a expliqué le chercheur. Cependant, a-t-il mis en garde, il y a « un potentiel de guerre qui existe sur lequel les Européens doivent agir très vite ».
