L’Eurovision, beaucoup de pop et encore plus de politique ! (PARMENTIER – 20 minutes)

Le Concours Eurovision de la chanson 2025 est la 69e Ă©dition du Concours. Il a lieu les 13, 15 et 17 mai 2025 Ă  la Halle Saint-Jacques de Bâle en Suisse, Ă  la suite de la victoire de Nemo lors de l’Ă©dition 2024 avec sa chanson The Code. C’est la troisième fois que le pays accueille l’Eurovision après les Ă©ditions 1956 et 1989. Trente-sept pays participent Ă  cette Ă©dition.

Amitiés et rivalités entre les pays pèsent autant sinon plus que la qualité des chansons en lice, comme on le vérifiera sans doute samedi à Bâle.

(…) Des «minoritĂ©s motivĂ©es»

Ă€ l’inverse, certains pays s’illustrent par le très faible nombre de points Ă©changĂ©s. L’AzerbaĂŻdjan et l’ArmĂ©nie, qui se sont affrontĂ©s dans deux guerres dans le Karabakh, ne se sont donnĂ© qu’un seul point Ă  l’Eurovision, attribuĂ© en 2009 par l’ArmĂ©nie Ă  son voisin. Par ailleurs, selon le chercheur Florent Parmentier, des «minoritĂ©s motivĂ©es» Ă  l’intĂ©rieur des pays peuvent Ă  elles seules peser sur le vote du public national (lire ci-contre), car le reste de la population s’y implique peu. (…)

Un effet «Je t’aime, moi non plus»
Le poids des diasporas se fait aussi sentir au moment du vote, avec parfois un effet «Je t’aime, moi non plus». De 1997 à 2012, l’Allemagne donnait à la Turquie 9,8 pts par édition en moyenne. En retour, la Turquie ne lui a attribué que 2,3 pts. Le même phénomène est visible dans les votes de la Suisse pour l’Albanie ou de la France pour le Portugal. C’est à Israël que la France a attribué le plus de points depuis 1957. «La France a la première communauté juive d’Europe», rappelle Florent Parmentier.

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