En réplique aux propositions européennes, américaines et turques de médiation, de pourparlers et de négociation, le président russe a, le 22 mai, proposé une « zone tampon de sécurité » entre Russie et Ukraine.
Cette sortie pose plusieurs questions:
- D’un point de vue tactique, pourquoi « répondre à côté » à la question des négociations directes avec le président ukrainien? S’agit-il d’une mesure dilatoire, pour retarder les discussions diplomatiques et continuer à gagner du terrain sur le plan militaire?
- D’un point de vue stratégique, une « zone tampon » est-elle susceptible de faire avancer le règlement du différend? Plusieurs zones tampons n’ont pas permis d’établir une paix durable, comme celle qui a séparé la France de l’Allemagne suite au Traité de Versailles (1919) ou la zone démilitarisée qui, depuis 1953, sépare, sans traité de paix, les deux Corée.
- En somme, s’agit-il un signe de bonne volonté annonçant une phase diplomatique? Ou bien s’agit-il d’un artifice de communication stratégique ?
- Depuis, lors, les bombardements russes sur l’Ukraine on repris avec une intensité qui incline à la deuxième solution.
Médi Pujo, journaliste à La Dépêche du Midi, m’a interrogé sur les enjeux de la tactique diplomatique russe et les exemples passés de « zones tampons ».
Retrouvez l’interview sur le site de La Dépêche du Midi.
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