L’esprit de Nancy à l’épreuve des faits (BRET-Telos)

Le 9 mai dernier, les relations bilatérales franco-polonaises ont connu un nouvel élan notable : le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Donal Tusk ont en effet solennellement signé un traité bilatéral d’amitié à Nancy, la ville (symboliquement) la plus polonaise de France en raison de l’empreinte historique laissée par Stanislas Leczynski en Lorraine.

Clause d’assistance mutuelle en matière de défense, célébration des grandes figures franco-polonaises, coopération énergétique et nucléaire, affinités personnelles affichées, etc. : la séquence diplomatico-médiatique a été d’autant plus forte que les deux pays sont en froid depuis une décennie sur le plan européen en raison de l’opposition partisane entre le parti Droit et Justice (PiS) et les libéraux proeuropéens de la présidence Macron.

Toutefois, l’esprit de Nancy a été presque immédiatement été tempéré, le 1er juin, par la courte victoire du candidat du PiS, Karol Nawrocki, le « Trump polonais », aux élections présidentielles polonaises. Ceci a été perçu comme un revers pour la relance des relations franco-polonaises. En ce qui concerne Varsovie, Paris est en effet toujours prise entre l’espoir d’un nouvel axe pro-européen et la crainte d’une Pologne compulsivement atlantiste, indépassablement souverainiste et ouvertement réactionnaire.

Comment et pourquoi ce changement de pied dans les relations bilatérales ? Quelles sont les promesses (et les limites) de cet esprit de Nancy pour la France, pour la Pologne et pour l’Union européenne ? Et peuvent-elles résister à une nouvelle présidence PiS ?

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