Antoine Malo
En solidarité avec Gaza et pour protester contre la participation de l’État hébreu, quatre pays ont annoncé leur retrait du concours.
Une belle cacophonie. Avant même que ne soient composés les refrains sirupeux qui seront présentés à la finale en mai à Vienne, l’édition 2026 du concours de l’Eurovision connaît un gros couac. Quatre pays – l’Espagne, l’Irlande, la Slovénie et les Pays-Bas – ont annoncé jeudi leur boycott. L’Islande hésite encore et doit prendre sa décision mercredi. À l’origine de ces décisions : la participation d’Israël, confirmée par le refus de l’Union européenne de radiodiffusion (UER), l’instance organisatrice, de procéder à un vote de ses 113 membres sur le sujet.
« Le boycott de l’Espagne n’est pas anodin,pointe Florent Parmentier, professeur à Sciences-Po et auteur avec Cyrille Bret de Géopolitique de l’Eurovision (éd. Bréal). Le pays fait partie, avec la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, des “Big Five”, ces gros contributeurs qui ont directement accès à la finale. »
En théorie, ce genre de débats contrevient aux principes de l’UER, -instance apolitique de droit suisse. Sauf qu’elle a toujours été secouée par les soubresauts du monde. « Dans les années 1960,rappelle Florent Parmentier, la participation de l’Espagne franquiste avait déjà entraîné des appels au boycott. » L’une des dernières grandes polémiques remonte à 2022, quand fut décidée l’exclusion de la Russie et de son alliée la Biélorussie en raison de l’invasion de l’Ukraine. « Cette décision va à l’encontre des statuts de l’UER,reprend le chercheur. Les organisateurs avaient trouvé un subterfuge pour la justifier, expliquant que les télévisions publiques de ces deux pays, d’une certaine manière, participaient au conflit. » (…)
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