De la guerre de haute à la guerre de longue intensité (ANQUEZ-Telos)

L’hypothèse d’une guerre de haute intensité en Europe à l’horizon 2030 a fait un retour médiatique et politique dans le débat public depuis les déclarations du chef d’état-major des Armées, s’appuyant sur les études de prospectives émanant des services de renseignements européens[1]. En écho à ces inquiétudes, le Président de la République a évoqué un service national volontaire visant à donner plus de masse à nos forces armées.

Cette hypothèse a le mérite de soulever des problématiques d’une importance fondamentale : la France, l’Europe sont-elles prêtes à faire face à ce type de conflit ? La France est dotée d’un outil militaire d’une haute compétence technique, mais qui est avant tout dimensionné pour les opérations extérieures (OPEX), adapté à une projection de quelques milliers d’hommes sur un théâtre d’opération éloigné.

Cependant, il conviendrait d’élargir la réflexion. Il s’agit autant de réfléchir à un conflit de haute intensité qu’à un conflit de longue intensité. Faire le lien entre ces deux aspects est indispensable : se préparer à une guerre longue. En effet, les armées des États européens sont certes performantes, mais échantillonnaires. Elles ne sont pas dimensionnées pour la longue intensité.

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