Les ambitions de la France en Arctique (VENARD)

Lors d’un déplacement à Reykjavik le 16 octobre 2015, le président Hollande a affirmé les ambitions françaises en Arctique : « La France fera tout ce qu’elle pourra, ici dans cet extrême Nord de la planète, pour agir, pour mobiliser ses chercheurs et ses entreprises, et nous permettre de préserver cette partie du monde, qui est sans doute l’une des plus belles. » (1)

Comment cette ambition se traduit-elle concrètement? Christina VENARD analyse les initiatives française dans la région pour EurAsia Prospective.

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Le 14 juin 2016, le ministre des Affaires Etrangères présentait la feuille de route relative à la stratégie française en Arctique. Ce document, intitulé Le Grand Défi de l’Arctique (2), met en exergue les objectifs de la France dans le Grand Nord, parmi lesquels un approfondissement des capacités de recherche stratégique mais également une implication plus affirmée dans la protection de l’environnement arctique. Ainsi, comme la Suède en 2011 et l’Allemagne en 2013 (Guidelines of the Germany Arctic Policy (3)), la France, à travers l’élaboration de ce document, s’inscrit dans une dynamique de progressive structuration de son action dans une région où sa légitimité politique reste à consolider.

Historiquement orientées vers la recherche scientifique, les visées françaises en Arctique se sont progressivement diversifiées, les nouvelles perspectives économiques se superposant à des considérations d’ordre géostratégique. Bien que ne disposant d’aucun territoire en Arctique, à la différence de l’Antarctique, la France n’en reste pas moins concernée par cette zone proche de ses pôles d’intérêt. Ainsi, les perspectives de développement arctique appellent une réflexion affermie sur l’orientation de la stratégie française dans la région. Enjeu d’importance désormais politique et géostratégique, en atteste l’insertion de la zone dans le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013 (4), l’Arctique s’établit désormais comme un espace au sein duquel la France assume, en coopération avec ses partenaires européens notamment, d’importantes prérogatives en matière de stabilité et de sécurité.

Une ambition polaire historiquement scientifique

L’action de la France dans la région Arctique s’est initialement articulée autour de campagnes d’exploration scientifique. Ainsi, sous l’égide de Paul-Emile Victor, ont été menées, à partir de 1947, les Expéditions Polaires Françaises. L’Arctique s’est progressivement imposée comme un laboratoire naturel privilégié par la communauté scientifique française, en atteste l’installation, dès 1963, d’une station de recherche au sein de l’archipel du Svalbard. L’objectif principal de la France dans la région consiste désormais en un approfondissement de la structuration de la communauté scientifique française, qui dispose du 9ème rang mondial en termes de publications scientifiques sur l’Arctique pour la période 2007-2012 (5), dans une perspective de meilleure coordination entre les différents domaines d’expertise (océanographie, climatologie, analyse des écosystèmes). C’est pour répondre à cet impératif qu’a été conçu, à l’échelle nationale, le Chantier Arctique (French Arctic Initiative) (6) dont la mise en oeuvre est assurée par le CNRS.

La tradition scientifique française en Arctique se décline également dans une perspective de coopération accrue, les stations de recherche de l’Institut Polaire français (IPEV) et l’Alfred Wegener Institut (AWI) basées à Ny-Ålesund (nord-ouest de l’île du Spitzberg) étant désormais gérées conjointement dans le cadre d’une base arctique franco- allemande (AWIPEV) (7). D’un point de vue européen, le programme EU-PolarNet contribue à un renforcement des partenariats en matière de recherche polaire. Enfin, dans un contexte de forte concurrence sur la scène scientifique arctique, Moscou et Pékin ambitionnant d’organiser prochainement une expédition de recherche conjointe dans la région, il apparaît nécessaire d’affermir la visibilité internationale de la recherche française afin de promouvoir efficacement les priorités en la matière de la France en Arctique.

La question climatique en Arctique, priorité d’une diplomatie française proactive

Outre l’émergence de nouvelles opportunités économiques, le changement climatique se traduit par des incidences majeures sur les écosystèmes arctiques qu’ils soient marins ou continentaux. Face à ces impératifs environnementaux, la France a su mettre en oeuvre une stratégie équilibrée grâce à une diplomatie climatique qui s’impose comme dynamique. Alors que la loi Grenelle I met en évidence le rôle central de la région Arctique dans l’équilibre global du climat de la planète, on assiste à un progressif engagement de la diplomatie française dans le jeu arctique en atteste la nomination, dès 2009, d’un ambassadeur en charge des affaires polaires (8). Ainsi, comme l’illustre l’implication de la France dans l’élaboration d’un Code polaire dont l’entrée en vigueur est prévue début 2017 (9), on assiste à une affirmation structurée de la position française dans le jeu arctique.

Premier Etat à disposer, dès 2000, du statut d’observateur au sein du Conseil de l’Arctique (10), la France s’inscrit dans une logique de gouvernance participative, en vue de faire valoir ses intérêts dans la région et de promouvoir une vision pérenne et lisible. Au-delà de leur activisme au sein de multiples instances, les acteurs impliqués dans la politique arctique de la France ont su se positionner de manière pertinente et visible sur diverses thématiques tant climatiques qu’économiques. Ainsi, alors que l’on évoque une potentielle disparition de la banquise à l’horizon 2050, la stratégie française s’impose en adéquation avec la vision exposée par les Etats-Unis (11), dans le cadre de la présidence du Conseil de l’Arctique (2015-2017), qui s’articule autour d’un développement poussé des technologies vertes dans la région. Par ailleurs, dans une perspective strictement diplomatique, l’intégration de la France, au sein d’instances de gouvernance à l’instar du Conseil euro-arctique de la mer de Barents, contribue à une diversification des canaux de coopération et à une optimisation des formats de dialogue, notamment avec la Russie. Composé désormais 12 Etats observateurs dont la Chine (12), la Corée du Sud, l’Inde ainsi que le Japon depuis 2013 (13), le Conseil de l’Arctique voit émerger en son sein une certaine compétition en matière de leadership stratégique. Celle-ci implique dès lors, pour la France, la consolidation d’une action diplomatique à la fois pragmatique et prospective, dans un espace où les intérêts économiques se conjuguent à des enjeux géopolitiques.

Un potentiel économique pluridimensionnel

Au-delà de l’activisme croissant des Etats dans les processus de réflexion sur la gouvernance en Arctique, le nouvel environnement boréal s’est effectivement traduit par l’émergence de perspectives économiques multiples. La hausse des températures contribuant au développement de nouvelles routes commerciales, on assiste à un prolongement de la connexion interocéanique entre Atlantique et Pacifique. Bien que la France ne dispose d’aucun territoire en Arctique, l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon s’impose comme un atout territorial conséquent dans un contexte d’accroissement des flux commerciaux dans le Passage du Nord Ouest (14). Face à la concurrence des ports canadiens (Halifax) et américains (Portland), l’enjeu principal s’articule autour d’une valorisation des capacités dans le domaine de la prospection géoéconomique, l’excellence technologique française permettant de maintenir une dynamique d’innovation à haute valeur ajoutée en milieu polaire. Dans cette optique, il apparaît dès lors fondamental d’encourager les synergies entre recherche fondamentale et expérimentation industrielle afin que la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon puisse s’imposer comme une référence internationale en matière de polartechs.

La richesse du sous-sol arctique participe également de l’attractivité économique de la région. L’exploitation des ressources naturelles présentes en Arctique s’impose comme un enjeu géostratégique d’importance majeure, au-delà de l’objectif de sécurisation des approvisionnements énergétiques. Composante essentielle pour les industries de défense, les terres rares ne cessent d’attiser les convoitises en Arctique, le Groenland détenant à lui seul des deuxièmes réserves mondiales (15). Alors que Pékin ambitionne pérenniser son monopole en la matière (16), la France dispose pour sa part de ressources en terres rares en Polynésie, dans sa zone économique exclusive (17). Ainsi, dans le domaine énergétique, la stratégie française en Arctique se concentre particulièrement sur l’exploitation des ressources gazières et pétrolières. Au sein de cet environnement économique hautement compétitif, les entreprises françaises, parmi lesquelles Total, Engie ou encore Areva, ont su se positionner de manière optimale sur les marchés considérés. Tout en inscrivant leurs stratégies respectives en conformité avec les défis tant écologiques que technologiques posés par l’exploration et l’exploitation du sous-sol arctique, dans une optique plus large de croissance verte, elles s’engagent dans des logiques partenariales. Telle est la démarche notamment entreprise par Total dans la cadre de projets gaziers dans l’Arctique, en collaboration avec des sociétés russes (Gazprom et Novatek) et chinoises (CNPC) (18).

Enfin, face à une expansion économique quasi fulgurante, le développement d’infrastructures et de voies de communication s’établit comme un défi futur pour l’Arctique. Ces impératifs invitent à considérer de nouvelles opportunités pour les entreprises françaises actuellement implantées dans la région.

Un enjeu sécuritaire alliant adaptation et coopération

Région située à près de 5000 km des côtes françaises, l’Arctique n’en reste pas moins un espace au sein duquel la France contribue au maintien de la sécurité et de la stabilité. Dans cette perspective, l’objectif principal pour les forces armées françaises, notamment navales, s’articule autour d’un approfondissement de la connaissance de la zone et d’un développement des missions prospectives, dans le cadre d’un environnement tactique plus élaboré. Le Grand Nord s’établit ainsi comme un espace privilégié par la Marine française pour la mise en oeuvre de missions d’anticipation régulières, en vue d’accroître son savoir-faire opérationnel, en atteste le déploiement, en septembre 2014, du patrouilleur Fulmar jusqu’en mer de Baffin (19). Aussi, afin d’optimiser la profondeur stratégique française en Arctique, sont également menées diverses opérations aéronavales impliquant le recours à des moyens de plus en plus complexes, dans une logique interarmées. Sur le plan de la dissuasion nucléaire française, l’espace arctique s’impose comme une zone d’importance stratégique pour les sous-marins effectuant des patrouilles, sur une base régulière, dans le cadre de simulations d’essais balistiques. On assiste par ailleurs, avec l’élaboration de nouveaux programmes spatiaux, à une considération plus affermie des enjeux en matière de renseignement. Alors que les Etats-Unis ont implanté plusieurs stations de surveillance et d’écoute sur leur base de Thulé au Groenland (20), à l’image du Canada sur l’île d’Ellesmere dans le Nunavut, et créé au sein de leurs agences de renseignement différents postes d’analystes spécifiquement pour la zone Arctique, le renforcement de ces capacités, du point de vue français, s’impose désormais comme inéluctable.

Dans le cadre de son action militaire en Arctique, la France privilégie également la voie d’une coopération structurée avec ses partenaires arctiques. On voit ainsi se multiplier les opérations stratégiques avec la Norvège et le Danemark

notamment. La mission Narval (21), menée d’octobre à décembre 2014 au large de Bergen, a permis de consolider les liens avec la Marine royale norvégienne (Sjøforsvaret), tout comme les opportunités de coopération sur le plan opérationnel, en atteste l’entraînement conjoint mis en oeuvre fin 2015 et impliquant les sous-marins nucléaires d’attaque français (SNA Casabianca) et norvégien (Utstein) (22). Une latitude partenariale que l’on retrouve également dans la relation stratégique franco-danoise, dans le cadre de l’opération conduite à Kangerlussuaq (Groenland) d’août à septembre 2015 (23). Enfin, le Canada tend à progressivement s’imposer comme un allié, sur le plan opérationnel notamment, dans la région, plusieurs observateurs militaires français ayant récemment participé à l’opération Nanook (24).

D’autre part, le renouveau de la puissance maritime russe conjugué à la mise en oeuvre par la Chine de partenariats bilatéraux avec l’Islande et le Groenland (25) posent la question de l’amplitude d’anticipation en matière de gestion de crise. Outre son appartenance à l’OTAN, la France s’impose ainsi comme un acteur de premier plan dans le cadre de la préservation de la stabilité et de la sécurité en Arctique, du fait de ses capacités d’intervention significatives. Dans cette perspective, les représentants militaires français prennent régulièrement part aux réunions programmées dans le cadre du Tour de Table des forces de sécurité dans l’Arctique (Arctic Roundtable of Security Forces) (26). Le concours de la France à la sécurité militaire en Arctique contribue dès lors à accroître sa légitimité d’action et de participation dans la région. L’OTAN cherche, pour sa part, à approfondir la coopération interalliée en Arctique, au moyen d’exercices militaires de haute intensité à l’instar de l’exercice Cold Response mené tous les 2 ans depuis 2006, dans le cadre du Partenariat pour la Paix, auquel a récemment participé la frégate anti sous-marine Primauguet (27). Néanmoins, en dépit de la nécessité d’une vision tactique commune en Arctique, le dernier sommet de l’OTAN à Varsovie met en évidence un manque de cohésion stratégique (28), et ce, alors que l’on assiste dans le même temps à une progression affirmée des ambitions militaires russes dans le Grand Nord.

Un leadership français à confirmer dans la stratégie européenne pour l’Arctique

Au-delà du cadre strictement militaire, la coopération au sein de l’Arctique s’établit également dans le cadre d’instances de discussion formelle. Celles-ci permettent aux puissances locales de faire valoir leurs aspirations et d’asseoir leurs ambitions dans une perspective constructive. Du point de vue européen, on compte actuellement trois Etats membres du Conseil de l’Arctique que sont le Danemark via le Groenland, la Finlande et la Suède, auxquels il convient d’ajouter 6 Etats observateurs permanents (29), membres de l’Union Européenne. L’implantation européenne dans le cadre de la gouvernance arctique s’imposant déjà comme substantielle, l’Union Européenne oeuvre également en vue d’acquérir le statut d’observateur permanent au sein du Conseil de l’Arctique (30). Une ambition légitime, tant d’un point de vue géographique que politique, qui confirme une volonté de se positionner de manière plus offensive face aux pays du Grand Nord à l’instar de la Russie ou encore du Canada, l’influence de la Finlande et de la Suède apparaissant comme peu développée dans la gouvernance arctique.

Ainsi, l’élaboration d’un pôle de coopération à l’échelle européenne constitue un objectif pertinent. Il convient dès lors de développer les perspectives de partenariats intra-européens et les synergies en matière de gestion et de partage de données et de renseignement notamment. Alors que les priorités de Bruxelles pour l’Arctique s’articulent autour de la recherche scientifique et de l’innovation, la France est en mesure d’élaborer un véritable leadership dans le cadre de la stratégie européenne pour l’Arctique, à condition qu’elle parvienne à confirmer, sur le long terme, son influence au sein d’une sphère régionale traversée par des rapports de force de plus en plus saillants.

Références :

(1) Discours du président de la République lors de la Conférence du Cercle de l’Arctique, Octobre 2015: http:// http://www.elysee.fr/declarations/article/discours-du-president-lors-de-la-conference-du-cercle-de-l-arctique/

 

(2)  Le Grand Défi de l’Arctique – Feuille de route nationale sur l’Arctique, Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International, Juin 2016: http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/frna_-_vf_-17-06-web- bd_cle8b359f.pdf

 

(3)  Guidelines of the Germany Arctic Policy – Assume responsibility, seize opportunities, Federal Foreign Office, Septembre 2013: http://www.bmel.de/SharedDocs/Downloads/EN/International/Leitlinien-Arktispolitik.pdf? __blob=publicationFile

 

(4)  Chapitre 4 – Les priorités stratégiques in Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale, 2013

 

(5)  Rapport d’Information sur les enjeux écologiques, économiques et géopolitiques du changement climatique en Arctique et en Antarctique, Commission des Affaires Etrangères – Assemblée Nationale, Avril 2015: http:// http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i2704.asp

 

(6)  Chantier Arctique français: http://www.chantier-arctique.fr

 

(7)  AWIPEV – Arctic Research Base Ny-Ålesund: http://www.awipev.eu

 

(8)  Chapitre 3 – Une gouvernance renouvelée in Livre Bleu – Stratégie nationale pour la mer et les océans, Décembre 2009: http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000028.pdf

 

(9)  Le Code Polaire adopté, Représentation permanente de la France auprès de l’Organisation Maritime Internationale, Février 2016: http://www.delegfrance-omi.org/Le-Code-Polaire

(10)DEGEORGES Damien, La France face au “grand défi de l’Arctique”, Le Monde, Juin 2016: http:// arctique.blog.lemonde.fr/2016/06/17/la-france-face-au-grand-defi-de-larctique/

(11)La France adopte une feuille de route sur l’Arctique, Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International, Juin 2016: http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/arctique/

(12)La Chine devient observateur au Conseil de l’Arctique, Le Monde, Mai 2013: http://www.lemonde.fr/planete/ article/2013/05/15/la-chine-devient-observateur-au-conseil-de-l-arctique_3233327_3244.html

(13)Conseil de l’Arctique: quatre pays d’Asie admis comme observateurs, Les Echos, Mai 2013: http:// http://www.lesechos.fr/16/05/2013/LesEchos/21437-032-ECH_conseil-de-l-arctique—quatre-pays-d-asie-admis-comme- observateurs.htm

(14)MERED Mikå, François Hollande à Saint-Pierre-et-Miquelon: la France à la conquête de l’Arctique, Figaro Vox, Décembre 2014: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/12/23/31001-20141223ARTFIG00312-francois-hollande-a- saint-pierre-et-miquelon-la-france-a-la-conquete-de-l-arctique.php

(15)RENAUD Isabelle, Arctique: Après le dégel, le business, Capital, Mai 2016: http://www.capital.fr/enquetes/ dossiers/arctique-apres-le-degel-le-business-1130019

(16)JACQUE Muryel, Terres rares: quand l’Occident rêve de bousculer le monopole de la Chine, Les Echos, Février 2015: http://www.lesechos.fr/04/02/2015/LesEchos/21870-110-ECH_terres-rares—quand-l-occident-reve-de- bousculer-le-monopole-de-la-chine.htm

(17)COTTEN Michel, La France possède un trésor au fond du Pacifique, Slate, Mai 2013: http://www.slate.fr/tribune/ 69413/france-ocean-pacifique

(18)FEITZ Anne, Dans le Grand Nord russe, le projet gazier géant de Total sort de terre, Les Echos, Mai 2016: http://www.lesechos.fr/22/05/2016/lesechos.fr/021954175846_dans-le-grand-nord-russe–le-projet-gazier-geant-de- total-sort-de-terre.htm

(19)La Marine et l’Arctique: Connaissance et anticipation, Cols Bleus – Marine Nationale, Juillet 2016: http:// http://www.colsbleus.fr/articles/8650

(20)DUHAMEL Bastien, Satellites, drones et sous-marins: l’Arctique devient le nouveau carrefour de l’espionnage international, 45ENord.ca, Juin 2015: http://www.45enord.ca/2015/06/satellites-drones-et-sous-marins-larctique- devient-le-nouveau-carrefour-de-lespionnage-international/

(21)La frégate La Motte-Picquet en déploiement Narval, Marine Nationale – Ministère de la Défense, Janvier 2015: http://www.defense.gouv.fr/marine/a-la-une/la-fregate-la-motte-picquet-en-deploiement-narval

(22)Le SNA Casabianca s’entraîne avec le sous-marin norvégien Utstein, Marine Nationale – Ministère de la Défense, Mars 2016: http://www.defense.gouv.fr/marine/a-la-une/le-sna-casabianca-s-entraine-avec-le-sous-marin- norvegien-utstein

(23)La flotille 24F en opération au-delà du Cercle Polaire, Ministère de la Défense, Septembre 2015: http:// http://www.defense.gouv.fr/operations/actualites/la-flotille-24f-en-operation-au-dela-du-cercle-polaire

(24)Operation Nanook, National Defence and the Canadian Armed Forces: http://www.forces.gc.ca/en/operations- canada-north-america-recurring/op-nanook.page

(25)EBLANC Claude, La Chine veut sa part du gâteau dans l’Arctique, L’Opinion, Septembre 2015: http:// http://www.lopinion.fr/8-septembre-2015/chine-veut-part-gateau-dans-l-arctique-27886

(26)Arctic Security Forces Roundtable, EUCOM, Juin 2015: http://www.eucom.mil/media-library/photo/33079/arctic- security-forces-roundtable

(27)Entraînement interalliés Cold Response 2016 pour la frégate Primauguet, Marine Nationale – Ministère de la Défense, Mars 2016: http://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/entrainement-interallies-cold-response-2016- pour-la-fregate-primauguet

(28)COFFEY Luke et KOCHIS Daniel, NATO Summit 2016: Time for an Arctic Strategy, The Heritage Foundation, Juin 2016: http://www.heritage.org/research/reports/2016/06/nato-summit-2016-time-for-an-arctic-strategy

(29) Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne

(30)COSSARDEAUX Joël, L’Europe inaudible sur l’avenir de la zone arctique, Les Echos, Janvier 2016: http:// http://www.lesechos.fr/28/01/2016/LesEchos/22117-032-ECH_l-europe-inaudible-sur-l-avenir-de-la-zone-arctique.htm