Le conflit transnistrien n’a-t-il finalement été qu’un choc de forces souterraines dans les relations euroatlantistes et russes, telles des plaques tectoniques flottant sur un magma ? Suivant cette métaphore, faut-il considérer que la Transnistrie n’est qu’un volcan éteint, menaçant d’une manière ou d’une autre de déstabiliser cette région de l’Europe ?
Située non loin du Danube, de la mer Noire et des Carpates, enserrée dans l’arrière-pays d’Odessa, la Transnistrie est le conflit séparatiste le plus proche géographiquement de l’Union européenne, à seulement 70 km des frontières roumaines, à l’est de la Moldavie. Ce territoire était considéré comme la « clé des Balkans » par feu le général Lebed, présent localement au moment du conflit et reconverti par la suite en homme fort de la vie politique russe.La Transnistrie, ou Pridnestrovie en russe, vit dans un état de quasi-indépendance vis-à-vis de la Moldavie depuis 1990. Contre toute attente, loin de s’effondrer de lui-même ou du fait de pressions internationales, ce confetti (4163 km2, soit une fois et demie la superficie du Luxembourg) de l’ex-empiresoviétique, peuplé de plus d’un demi-million d’habitants, a per- duré depuis plus d’un quart de siècle.
Retrouvez l’article ici : Parmentier Moldavie Diplomatie