Contrat après contrat, les exportations de défense russes sont souvent mises en avant par les pouvoirs publics russes. Cette année, la Russie a bousculé les habitudes du monde de la défense en annonçant l’exportation de batteries de missiles anti-missiles S-400 non seulement vers la Serbie, traditionnelle protégée de la Russie dans les Balkans, mais également à destination de la Turquie, pilier de l’Alliance atlantique au Moyen-Orient, et de l’Arabie saoudite, alliée historique des Etats-Unis dans le Golfe. Quels sont les objectifs et quelles sont les tactiques de la Russie dans le domaine ? Est-elle à l’offensive sur les terres mêmes des Occidentaux ?
En 2016, la Fédération de Russie a conservé le rang de deuxième exportateur mondial, avec une part de marché globale de 23%, juste après les Etats-Unis (33%). Depuis 2010, les livraisons de matériels de défense russes à l’étranger ont augmenté pour deux raisons : d’une part, en 2009, la Russie a lancé un programme de réarmement ambitieux jusqu’à lui consacrer 4,6% de son PIB en 2016, cela a accru les capacités exportatrices du complexe militaro-industriel ; d’autre part, les marchés de défense ont crû tout particulièrement en Asie et au Moyen-Orient où la Russie compte ses clients traditionnels : Inde, Chine, Algérie et Vietnam.
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