Le 2 juin 2018, la Fédération nationale des médecins-radiologues (FNMR) organisait son séminaire de réflexion annuel sur le thème de l’IA et de l’imagerie médicale, en présence de Jean-Philippe Masson, du député Joachim Son-Forget (Co-président du groupe de réflexion Global Variations) ou encore de David Gruson (auteur du polar bioéthique SARRA. Une intelligence artificielle). D’un point de vue géopolitique, ce thème amène trois réflexions préliminaires :
- tout d’abord, il faut observer que là où la géopolitique cherche l’inertie, la permanence des choses, la technologie met l’accent sur la rapidité, le changement. Faire une géopolitique de l’IA, c’est donc rechercher les permanences dans les évolutions rapides que nous observons : l’écosystème économique, les valeurs, les flux économiques et d’idées, etc. La technologie n’est pas neutre en matière géopolitique, et réciproquement.
- ensuite, l’IA en matière d’imagerie médicale n’est qu’une manière d’utiliser une application de cette technologie en santé, il en existe plusieurs autres. L’imagerie médicale offre toutefois un terrain propice à son utilisation. Les Européens doivent se doter comme objectif de créer un écosystème permettant un passage à l’échelle mondiale de ses start-up.
- L’enjeu géopolitique est notamment lié à l’utilisation que chacun peut faire des données, et à qui profite la création de valeur. Le rapport à la donnée est un enjeu essentiel, renvoyant aux préférences sociales des sociétés. Pour ne pas se voir importer des solutions éthiques, alors les Européens doivent développer leur propre écosystème, ce qui signifie une mise en tension du système en vue d’une meilleure efficacité, sans le soutien de plateformes géantes (GAFA américain et BATX chinois).
Pour plus d’information, il est nécessaire de consulter le site de la FNMR.