Florent Parmentier était l’invité de Synopia dans le cadre d’une conférence à l’Assemblée nationale le 23 novembre 2018 sur le thème « Quel avenir pour la décision collective en démocratie ?« .
Etudier le rôle du numérique dans la manipulation politique, c’est rapprocher les deux citations suivantes :
- Richelieu : “Il n’y a point de peste si capable de ruiner un Etat que les flatteurs, médisants et certains esprits qui n’ont autre dessein que de former des cabales et des intrigues dans les cours”. Et pourtant, le Cardinal s’y connaissait en manipulation (de l’affaire des démons de Loudun à la journée des dupes, en passant par la légende noire du Cardinal !
- Le Biologiste Edward Osborne Wilson: “le vrai problème de l’humanité est le suivant : nous avons des émotions paléolithiques, des institutions médiévales, et une technologie divine” (cité par Vincent Berthet, L’erreur est humaine. Aux frontières de la rationalité)
Le propos peut se résumer en trois propositions principales :
| – Le numérique ne change pas la nature de la manipulation politique, mais il lui permet de changer d’échelle, de rétrécir le temps et l’espace, d’abaisser des barrières à l’entrée.
– Le numérique remet en cause le monopole de l’information considérée comme “correcte” ou socialement acceptée ; il participe à l’influence et à la manipulation des opinions publiques. – Le numérique peut également s’avérer comme un levier de mobilisation citoyenne et une réponse à une crise de légitimité et d’efficacité des systèmes démocratiques. |
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