L’histoire de la présidentielle ukrainienne aurait pu être inspirée de la série d’anticipation Black Mirror. Dans l’un des épisodes, un comédien de seconde zone prête sa voix à un ours bleu en images de synthèse, Waldo, intervenant à la télévision. Il agace jusqu’à ses adversaires, de placides politiciens britanniques. Ces derniers basculent dans l’invective dès lors qu’ils sentent qu’il leur fait de l’ombre. Mal leur en prend, puisque dans cette politique spectacle, l’ours bleu en image de synthèse gagne en popularité. Bénéficiant du rejet des candidats « physiques », il parvient contre toute attente à emporter l’élection. Son succès est tel que Waldo se fait récupérer par « l’Agence » à Washington, en tant que symbole international de l’opposition politique : Waldo peut embrasser toutes les ambiguïtés, jusqu’à s’émanciper de sa voix initiale, le comédien, qui rentre dans la marginalité.
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