A quel endroit Volodymyr Zelensky doit-il se rendre après les élections ? Quelles sont les premières destinations à privilégier ? C’est la question qu’à poser le think-tank ukrainien New Eastern Europe à un certain nombre d’experts européens, dont Florent Parmentier.
Il en ressort que les trois noms les plus diffusés sont des capitales européennes : Bruxelles, Berlin et Varsovie. Bruxelles pour affirmer l’orientation européenne, Berlin et la chancelière Merkel, et la Pologne qui est active sur le Partenariat oriental. Paradoxalement, c’est aussi à Bruxelles que Viktor Ianoukovitch avait effectué son premier déplacement à l’étranger. Berlin serait mettre en avant les ambitions européennes et le choix de la fin de la guerre. La visite en Pologne serait un moyen de mettre en avant une volonté de rupture avec le prédécesseur et la volonté de bien s’entendre au niveau régional. Stockholm est également une destination intéressante, pour comprendre comment organiser une défense hors de l’OTAN vis-à-vis de la Russie. La France, quant à elle, a été la première visite « pré-présidentielle » de Volodymyr Zelenski, un point important pour le nouveau Président.
Les Etats-Unis n’apparaissent que plus loin pour les experts, notamment à cause de « l’affaire Biden ». En effet, même si les relations russo-américaines ne se sont pas améliorées depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, il existe toutefois une certaine méfiance par rapport à l’Ukraine. Si Donald Trump a nommé Kurt Volker comme son représentant sur le conflit ukrainien, considéré comme faisant partie de l’aile dure, il a perdu un directeur de campagne (Paul Manafort) sur la question ukrainienne. Et, pour contre-attaquer après l’affaire Mueller, l’enquête au sujet de la supposée collusion avec la Russie, Donald Trump entend montrer des liens entre le fils de Joe Biden et certains milieux ukrainiens.
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