Le Canada face au Brexit: action ou circonspection? (Chaniac – Telos)

Tout au long du feuilleton du Brexit, le Canada parait avoir été au-dessus de la mêlée mettant aux prises Londres et Bruxelles. En dépit de cette position plutôt avantageuse, la Confédération conserve une posture plus attentiste qu’interventionniste. Comme souvent à Ottawa, ce sont surtout des impératifs intérieurs qui justifient ce choix de politique étrangère.

Au cours des trois dernières années, l’Europe continentale a vécu au rythme des rebondissements qui ont émaillé le long processus du Brexit. Force est de constater qu’un tel tumulte médiatique n’a pas eu lieu au Canada. Toutefois, l’épineux dossier de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) s’est frayé un chemin jusqu’au bureau d’experts canadiens en relations internationales, qu’ils soient universitaires ou diplomates œuvrant à l’échelon fédéral. Les milieux d’affaires y sont pour beaucoup, redoutant des conséquences économiques qu’il importe d’évaluer précisément. Ceci dit, là n’est pas l’enjeu principal pour une Confédération qui, sous l’impulsion de Justin Trudeau, a orienté une bonne partie de sa politique étrangère vers l’UE. L’Accord économique et commercial global (AECG), conclu quelques semaines après le référendum britannique, en représente d’ailleurs la preuve la plus tangible. Le Brexit, en rebattant les cartes du jeu des relations nouées entre le Canada et ses partenaires transatlantiques, contraint plutôt Ottawa à prendre parti, politiquement et diplomatiquement.

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