Arménie-Azerbaïdjan: reprise du conflit dans le Haut-Karabakh (PARMENTIER – France 24)

Les affrontements depuis le dimanche 27 septembre au Haut-Karabkah ont déjà fait une quarantaine de morts. De quoi s’agit-il ? A la chute de l’URSS, un certain nombre de conflits locaux ont éclaté, au gré des volontés d’indépendance des uns et des politiques des grandes puissances pour les autres. Le Haut-Karabakh a fait l’objet d’une guerre entre Arméniens et Azerbaïdjanais, qui s’est conclue par 30000 morts et un cessez-le-feu en 1994. En avril 2016, une précédente confrontation s’était soldée par une centaine de morts en 5 jours.
Deux éléments doivent être mentionnés : d’une part, il existe aujourd’hui un déséquilibre militaire entre une armée azerbaïdjanaise plus forte et une armée arménienne ; la révision des frontières de l’ancienne puissance vaincue est donc tentante. D’autre part, les puissances internationales seront poussées à la modération. Ankara soutient sans ambiguité Bakou, l’azéri étant une langue de la famille turcophone. Mais la Russie est présente militairement avec la 102e base militaire (4000 personnes), présente en Arménie pour contrer la présence de l’OTAN (et non pour soutenir le Haut-Karabakh). Contre toute attente, Moscou s’imposera comme la puissance médiatrice, et jouera probablement le jeu de l’accalmie comme en 2016 – au contraire des opinions publiques surchauffées à Erevan comme à Bakou. D’autant qu’il s’agit d’un des derniers espaces de discussion productifs entre les Etats-Unis, les Européens et la Russie, qui accumulent les tensions.
On peut donc espérer que le conflit ne dure pas jusqu’à la fin de la semaine, sauf dérapage…
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