L’édification d’une nouvelle capitale comme ciment de l’identité nationale : Noursoultan et Brasilia (BOURDIC-GIRARD – LAVOIX)

Peu d’objets sont si passionnants et passionnés que les ressorts d’un sentiment national. L’expression même de « sentiment national » renvoie conjointement aux champs de l’intime et de l’étatique, témoignant de la nécessaire communion des espaces privés et publics au nom de valeurs communes, prérequis à la naissance d’une Nation. Bien qu’illustrant l’absence de rationalité pure dans les dynamiques politiques internes aux États, l’étude comparée des moments d’émergence des Nations est riche d’enseignements quant aux points communs et aux divergences géographiques et temporelles de ces processus.

La capitale, porteuse de symboles, incarnation d’une histoire commune et siège du pouvoir politique, cristallise les éléments d’identification à une Nation. La construction d’une nouvelle capitale est donc un puissant vecteur créateur d’identité et de cohésion nationales, en particulier dans le cas d’États à l’histoire politique faite de soubresauts.

Désiré Bourdic-Girard et Quentin Lavoix nous livrent la première partie de leur comparaison entre Noursoultan et Brasilia.