Jeudi 25 mars et vendredi 26 mars, les dirigeants de l’Union Européenne se réunissent en vidéoconférence.
Les relations extérieures de l’UE seront largement abordées par les 27. Les sujets ne manqueront pas alors que les échanges avec la Chine se tendent de façon inédite au sujet des répressions contre les Ouïghours et que les allers/retours de sanctions se multiplient avec Moscou suite à l’affaire Navalny.
Reste à voir si l’UE arrive à pratique avec les puissances – et singulièrement les régimes autoritaires – le langage adéquat et si son message est pris étendu par les régimes concernés. De fait, l’UE et sa diplomatie « commune » s’exprime notamment par la bouche de son Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, l’espagnol Josep Borrel depuis 2019. Or, ses prises de position ne sont pas prises en sérieux. En témoigne sa visite – particulièrement humiliante – à Moscou.
Peut-il en être autrement alors que les Européens ont des points de vue et même des registres de langage tout à fait différents selon leurs intérêts nationaux, que ce soit sur les dossiers turc, russe, et même américain ?
Les Européens adopteront-ils à l’issue du Conseil des 25 et 26 mars de nouvelles sanctions contre la Turquie de Recep Tayyip Erdogan ? L’UE est-elle condamnée à demeurer un géant économique mais un nain géopolitique ? Ces outils sont partiels et l’UE est loin d’être une « puissance globale », mais le veut-elle vraiment, et le peut-elle ?
Retrouvez l’émission ici.
Florian Delorme a organisé ce débat entre :
- Sylvie Bermann Diplomate, ambassadeur de France, auparavant en poste en Chine, au Royaume-Uni et en Russie
- Cyrille Bret maître de conférences à Sciences Po Paris et co-auteur du blog EurAsiaProspective.net.
- Marc Semo correspondant diplomatique du Monde
- Gwendoline Debono correspondante pour France 24 au Moyen-Orient
