Le CEVIPOF a organisé, sous la direction scientifique d’Alexandre Escudier, Felix Heidenreich, Nicolas Leron et François de Chantal, le colloque « Nouvelles fractures pandémiques – Covid-19 et résilience démocratique » le 9 et 10 décembre 2021.

Florent Parmentier a présenté un travail sur la géopolitique de la vaccination comme l’un des exemples induits par ces fractures pandémiques. L’idée de « fractures pandémiques » ouvre des perspectives fertiles si l’on considère les situations en fonction des régimes politiques, séparant les régimes autoritaires (Chine, Russie) et les démocraties, mais aussi de la manière dont la crise Covid change nos démocraties. Le rôle de la confiance est central pour comprendre l’acceptation sociale à se faire vacciner : la faible confiance dans les institutions en Russie, pays qui a conçu le premier vaccin, explique par exemple le faible taux de vaccination.
On peut parler d’une « géopolitisation » de la crise Covid, à savoir de la transformation d’une crise sanitaire en enjeux géopolitiques, sous l’effet de facteurs endogènes (des entrepreneurs politiques avant la dimension géopolitique de cette crise) et exogènes (chocs extérieurs).
Les nouvelles fractures pandémiques montrent des situations contrastées, liées à une crise globale mais des réponses locales, mais aussi le caractère d’amplification des fractures pré-existantes (Nord/Sud, rivalités d’influence, etc.)
Le programme du colloque peut être lu ici.