Face à la guerre en Ukraine : l’unité européenne peut-elle tenir ? (PARMENTIER – France Culture)

Dès le début de la guerre, la réaction de l’Europe fut inédite par son intensité et sa latitude. Aujourd’hui, des limites sur les sanctions et les aides se posent notamment sur le gaz et l’armement. Dans un même temps, la réélection de Viktor Orban ravive le conflit sur les valeurs de l’Union.

« Certaines semaines peuvent ressembler à des décennies », écrivait début mars Josep Borrell pour décrire le chemin parcouru par l’union européenne dans les premiers jours ayant suivi l’invasion russe en Ukraine. L’UE a en effet réagi vite et fort, de manière coordonnée : sanctions financières inédites, financement des livraisons d’armes, protection temporaire pour les réfugiés … Au niveau de l’Union mais aussi au sein des Etats membres , des tabous ont sauté.

Mais bientôt deux mois après le début de cette guerre, et face aux atrocités commises, se pose la question du niveau de réaction dans la durée. Sur les livraisons d’armes, sur la possibilité d’un embargo sur le gaz russe , les positions ne sont pas alignées. Sans oublier les divisions sur l’état de droit et les valeurs, que le triomphe de Viktor Orban il y a quinze jours a ravivé ; et sans oublier non plus que la France -qui assure la présidence tournante du conseil de l’union européenne- est suspendue au résultat du second tour de la présidentielle …

Pour ce débat, Chloë Cambreling reçoit Elsa Bernard, professeure agrégée de droit public à l’université Lille 2, spécialiste de droit de l’Union européenne, Florent Parmentier, secrétaire général du Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) et chercheur associé au Centre de géopolitique de HEC et Daniela Schwarzer, directrice exécutive pour l’Europe et l’Eurasie de l’Open Society et directrice du département Intégration européenne à l’Institut allemand pour les Affaires internationales et de sécurité (SWP) depuis 2005.

L’émission peut être écoutée ici.