Anne-François Hivert interroge Florent Parmentier.
Officiellement, la politique est interdite lors du plus grand concours de chanson au monde. Et pourtant elle s’invite régulièrement dans les coulisses de la compétition et même sur scène. Ainsi, à la suite de l’invasion de l’Ukraine, la Russie a été bannie de l’édition qui se tient à Turin du 10 au 14 mai. Petits et grands pays, régimes autoritaires ou démocraties, tous ont compris le soft power qu’ils pouvaient exercer à travers cette vitrine aux 200 millions de téléspectateurs. Tous les moyens sont bons pour y briller.
(…) « Plus un pays est petit, plus son identité est fragile, plus il a intérêt à participer à l’Eurovision, car nous sommes sur du suffrage égalitaire », constate Florent Parmentier, secrétaire général du Cevipof à Paris. Spécialiste de l’Ukraine et de la Moldavie, il est un des rares chercheurs français à s’intéresser à l’Eurovision. S’il avoue « ne pas être un fan de la première heure », cela ne l’empêche pas d’être fasciné par les dessous du concours : la dynamique des votes qui révèlent les « solidarités régionales », mais aussi ce que projettent les différents pays font du concours « un miroir déformant de l’identité européenne » . (…)
L’article peut être lu ici.