GEOPOLITIQUE. La Transnistrie vit en quasi-indépendance de la Moldavie depuis trente ans. Ce territoire jugé « pro-russe » et frontalier de l’Ukraine pourrait être convoité par la Russie dans un proche avenir. Florent Parmentier, Sciences Po.
Les explosions qui ont eu lieu la semaine du 25 avril interrogent : faut-il y voir la main de la Russie, désireuse de mobiliser ses troupes locales afin d’ouvrir un nouveau front avec l’Ukraine ? L’Ukraine souhaite-t-elle au contraire attaquer préventivement des troupes transnistriennes, qui ne bénéficient pas aujourd’hui d’une continuité territoriale avec l’armée russe, tout en rejetant la faute sur Moscou ? Faut-il suivre les autorités moldaves quand elles font l’hypothèse d’une dissension interne entre des groupes pro-russes souhaitant s’engager (liés aux services de sécurité et de renseignement de Russie) et des groupes plus proches des milieux d’affaires souhaitant plutôt la neutralité de l’entité séparatiste, très liées aux milieux d’affaires ukrainiens et dont le débouché principal est la ville d’Odessa ?
Ces différentes questions amènent à revenir à la nature même de ce conflit séparatiste, singulier parmi les conflits post-soviétiques.
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