Guerre en Ukraine : « tout l’enjeu pour Macron sera d’atténuer le sentiment de défaite du perdant » (PARMENTIER – Marianne)

Propos recueillis par Pierre Lann
Publié le 05/05/2022 à 7:00

Alors que la Russie et l’Ukraine se livrent une bataille acharnée dans le Donbass, la possibilité d’un accord de paix semble infime. Une issue vers laquelle Emmanuel Macron tente pourtant de pousser, sans trouver beaucoup de soutiens.
Jusqu’ici toutes les tentatives de dialogue ont échoué à rétablir la paix en Ukraine. Mais Emmanuel Macron continue d’espérer une « solution négociée ». Le président l’a rappelé à Vladimir Poutine, ce mardi 3 mai, pour son retour sur la scène internationale après la campagne présidentielle. Au cours de sa dixième conversation téléphonique son homologue russe depuis le début du conflit, le président français a martelé son « exigence » d’un cessez-le-feu comme le préalable à la voie qu’il souhaite tracer : « une solution négociée pour permettre la paix et le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine ».

Une voix qui peine à porter alors que les États-Unis ont raidi leurs positions et que Vladimir Poutine semble toujours imperméable à toute négociation. Les chances de succès du président réélu sont « très limitées, mais l’alternative à une paix négociée, c’est une guerre dont on ne perçoit pas le bout et qui a des conséquences imprévisibles », explique Florent Parmentier, chercheur au Centre de géopolitique d’HEC et secrétaire général du Cevipof.

L’entretien peut être lu ici.