G7, OTAN et rivalités entre blocs : qui domine quoi dans le monde aujourd’hui ? (PARMENTIER – Atlantico)

Atlantico : Les dirigeants du G7 se sont réunis ce dimanche en Allemagne et ont évoqué plusieurs sujets, de la guerre en Ukraine à la sécurité alimentaire mondiale en passant par le climat. Les grandes puissances occidentales ont-elles toujours la même influence, notamment économique, que par le passé ? Comment et par qui cette influence peut-elle être remise en question ?

Florent Parmentier : Le G7 (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Canada, Italie, Japon) ne pèse clairement plus autant que lors de sa conception dans les années 1970. Le centre de l’économie mondiale s’est depuis déplacé vers les pays émergents ; la date de 2008 marque un tournant de ce point de vue, puisqu’au plus fort de la crise financière, c’est le G20, plus représentatif, qui a pris la main.

En revanche, si ce groupement ne représente plus les sept plus grandes puissances économiques, Joe Biden tente de donner à ce groupe un tour plus politique, celui de la lutte des démocraties contre les autocraties. Cela le distingue de Donald Trump, qui n’accordait que peu de poids à ses alliés dans un cadre multilatéral. Le G7 peut donc subir des contestations tant internes qu’externes.

Vladimir Poutine a appelé les Brics à coopérer face aux « actions égoïstes » des pays occidentaux, dans le cadre des sanctions contre Moscou en raison du conflit ukrainien. Dans quelle mesure ces pays peuvent-ils aujourd’hui se faire entendre et imposer leur volonté en matière de relations internationales ?

Florent Parmentier : Lors du Sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) organisé par la Chine, Vladimir Poutine a exhorté ses partenaires à coopérer économiquement avec lui, dans le cadre d’une grande réorientation commerciale faisant suite aux sanctions. Ce groupe de pays représentent environ 42% de la population mondiale pour 23% du PIB mondial. 

À la lumière des sanctions, le Président russe a déclaré que les États occidentaux « utilisaient des mécanismes financiers » pour « rejeter leurs propres erreurs de politique macroéconomique sur le monde entier ». De plus, a-t-il poursuivi, « nous sommes convaincus que maintenant, plus que jamais, le leadership des pays BRICS est nécessaire pour développer un cours unificateur et positif vers la formation d’un système véritablement multipolaire de relations intergouvernementales ». A l’occasion de ce Sommet, Vladimir Poutine a pu obtenir le soutien de Xi Jinping qui a dénoncé l’usage des sanctions contre la Russie. 

On le voit, ces pays peuvent peser sur la scène internationale en agissant de concert eux aussi, comme le G7. Mais ce groupe est également traversé par des intérêts contradictoires.

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