Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, vient de faire un retour fracassant sur la scène européenne : accusant ses voisins occidentaux (Pologne, Lituanie, Ukraine) de préparer des attentats terroristes et des attaques militaires contre son propre territoire, il a annoncé dans la foulée la création d’un « groupe militaire régional commun » avec la Russie. Une éventuelle entrée en guerre de la Biélorussie peut-elle changer la donne stratégique en Ukraine ? Sur le papier, l’ancienne République Socialiste Soviétique ne pèse pas très lourd, avec 9,5 millions d’habitants, un PIB nominal annuel de 59 milliards de dollars et une armée de 100 000 hommes mal équipée, qui ne bouleversera pas le rapport de force russo-ukrainien. Mais cette annonce est à prendre au sérieux car elle accentue la polarisation de tout l’espace baltique. Un nouveau défi pour l’Union européenne dont le centre de gravité devient de plus en plus oriental et baltique.
Retrouvez mon analyse sur Telos.
