Ukraine : « La Transnistrie a des liens sécuritaires avec Moscou, mais dépend économiquement surtout de Kiev » (PARMENTIER – L’Express)

La Russie a accusé l’Ukraine de mener des « préparatifs » en vue d’une attaque en Transnistrie, un territoire séparatiste moldave pro-russe. Pour le chercheur Florent Parmentier, un conflit militaire est toutefois peu probable.

C’est une petite bande de terre ayant fait sécession de la Moldavie au début des années 1990 après une guerre. Située à la frontière occidentale de l’Ukraine, la Transnistrie fait l’objet de tensions accrues. Jeudi 23 février, la Russie a accusé l’Ukraine de mener des « préparatifs » en vue d’une attaque de ce territoire et menace de « répliquer » à toute « provocation » militaire.

La Moldavie, ex-république soviétique aux ambitions européennes, craint depuis le début de la guerre en Ukraine d’être la prochaine cible de Moscou, et ces inquiétudes ont été ravivées ces dernières semaines. La présidente Maia Sandu, sur la base de documents interceptés par les services secrets ukrainiens, a accusé mi-février la Russie de fomenter un coup d’Etat pour renverser le pouvoir en place. Dans un entretien à L’Express, Florent Parmentier, secrétaire général du CEVIPOF / Sciences Po et co-auteur de La Moldavie à la croisée des mondes (Éditions Non Lieu, 2019, avec Josette Durrieu), explique pourquoi la probabilité d’un conflit militaire en Transnistrie est peu probable, tandis qu’une déstabilisation politique de la Moldavie par la Russie n’est pas à exclure.

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