Les Grecs ont refusé à 61,31% la proposition de ses créanciers, se risquant à la faillite et à une sortie de la zone euro. Quelles sont les marges de manœuvre de l’Europe maintenant ? Quels enseignements peut-on tirer du résultat du référendum grec ? Et dans quelles situations les principales partie-prenantes du dossier se trouvent-elles ?
Florent Parmentier : Le référendum grec permet de lever doutes sur la volonté de l’opinion publique ; celle-ci s’avère hostile à l’austérité telle qu’elle est appliquée depuis plusieurs années, pour les trois cinquièmes des suffrages exprimés. Ce n’est pas tant l’effondrement économique sévère que l’impossibilité s’entrouvrir la sortie du tunnel qui a permis la victoire du non. De fait, le résultat grec peut être commenté à trois niveaux : celui des manifestations immédiates dans la rue, qui sont des manifestations de joie pour ceux qui sortent ; celui des opinions médiatiques, qui dans leur majorité, en France ou dans d’autres pays européens, restent favorables à l’intégration européenne ; enfin, celui des gouvernants, qui doivent tenir compte des médias et des opinions publiques, ainsi que de la compréhension de leurs propres intérêts.
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