Florent Parmentier a été invité de l’émission « Du grain à moudre » le 1er août au sujet des sanctions prises à l’encontre de la Russie par le Sénat américain.
Les sanctions sont apparues dans la diplomatie moderne avec la Société des Nations après la Première Guerre mondiale (les boycotts, blocus et embargo sont plus anciens), précisément comme une alternative à la reprise des armes. Mais sont-elles véritablement efficaces ou morales ?
Les sanctions de 2014 envers la Russie ont permis de garder un front européen uni sur la durée, suite à l’invasion de la Crimée et la guerre du Donbass. Les nouvelles sanctions décidées unilatéralement par les Etats-Unis constituent-elles une opportunité pour résoudre les problèmes de l’Europe ? Elles dérivent d’un conflit opposant le Président et le Congrès des Etats-Unis. Elles nous laissent surtout dans un cycle de représailles dont nul ne maîtrise les effets, mettant ainsi à mal non seulement les relations entre la Russie et les Européens, mais éprouvant également la solidarité transatlantique. Les Européens portant les coûts des sanctions, particulièrement la France et l’Allemagne, doivent avoir leur mot à dire.
Le Président Macron, en invitant et Poutine et Trump en France, en s’interrogeant sur la pertinence du néoconservatisme tout comme la légalité même des sanctions américaines, paraît sur ce point sage et avisé.
Pour écouter l’émission, avec pour autres invités Muriel Pomponne et Jean-Sylvestre Montgrenier :
Pour en savoir plus sur la dynamique des relations Etats-Unis / Russie, voir :
Didier Chaudet, Florent Parmentier et Benoît Pélopidas, L’empire au miroir. Stratégies de puissance aux Etats-Unis et en Russie, Genève, Droz, 2007.
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