L’inauguration de Vladimir Poutine (PARMENTIER pour France 24)

Florent Parmentier était l’invité de France 24 lundi 7 mai dernier au sujet de l’inauguration de Vladimir Poutine : l’aube d’un nouveau mandat. Une inauguration, c’est avant tout une cérémonie forte en symbole : le Kremlin incarne à la fois le pouvoir et les reliques impériales ; la valeur recherchée est celle de l’unité, dans une ambiance solennelle. A côté du patriarche russe, on retrouve l’ancien chancelier Schroeder et l’acteur Steven Seagal, et Donald Trump a félicité le Président russe. De quoi changer l’image de la Russie avant le Mondial qui vient ?
La cérémonie clôt le cycle électoral : victoire facile du Président en place, mais situation plus difficile qu’il n’y parait ; la croissance des années 2000 est loin, et les attentes sociales sont plus fortes. La fatigue face à la corruption mobilise des citoyens ordinaires. Le pouvoir le voit, et ne pourra le dénier sur le long terme.

D’où, en parallèle, une phase qui s’ouvre dans laquelle le défi économique sera essentiel ; la diversification de l’économie sera recherchée mais la lutte contre la corruption suppose potentiellement d’effectuer une purge dans l’appareil d’Etat. Les effets des sanctions risquent de s’estomper avec le temps, sauf à envisager une escalade sans fin. Si le développement devient une priorité, assistera-t-on à une circulation des élites (de nouvelles personnes pour de nouvelles tâches), ou fera-t-on confiance aux mêmes personnes ? Pour un Medvedev qui ne bouge pas, un Koudrine, porte-parole du milieux des affaires et des liens avec les Européens et les Américains, aura-t-il un peu plus de poids qu’actuellement ? A suivre…
download