L’opposant russe, Alexey Navalny, est revenu en Russie le 17 janvier 2021 après avoir été empoisonné à Omsk, le 20 août dernier, et avoir été traité à l’hôpital de la Charité à Berlin. Immédiatement arrêté à l’aéroport de Cheremetievo, il brave les autorités russes, prend un risque personnel évident et vise à retrouver un rôle politique direct en Russie dans la perspective des élections législatives de septembre 2021. J’ai analysé son retour et la perpective de son arrestation hier sur France Info.
Pourquoi est-il revenu en Russie alors qu’il bénéficiait, en Allemagne, de la protection des autorités et d’une liberté d’expression ? C’est que, comme tout opposant russe, Alexis Navalny est placé devant le « dilemme de Soljénitsyne » :
- Soit rester en Russie et faire face aux brimades administratives, aux violences et à la prison comme l’auteur de L’Archipel du Goulag de 1945 à 1953.
- Soit s’exiler et n’être plus qu’une consciences morale ou un témoin extérieur comme l’avait été l’écrivain Soviétique de 1974 à 1994.

Quant au pouvoir russe, face à ces exilés de retour en Russie, il est lui aussi pris dans une alternative :
- Soit les arrêter pour les neutraliser ou les discréditer au prix de protestations internationales.
- Soit les laisser libre au risque de transiger sur la répression et passer pour faible.
Retrouvez mon interview et mon analyse sur France Info.
