Crise polono-biélorusse : migrants et transit de gaz (PARMENTIER – France 24)

La situation actuelle a pour origine la crise post-électorale, quand une grande partie des Biélorusses ont fait savoir qu’il était temps de changer de Président – à tout le moins, qu’il y avait un doute sérieux sur les résultats des élections présidentielles biélorusses présentés au soir du 9 août 2020.


La Pologne et l’Union européenne sous pression

Après avoir intimidé l’opposition, et même une large partie de la population, le régime biélorusse se tourne à présent vers l’UE, et ses voisins polonais et lituaniens, en organisant une crise migratoire, qui est pour Varsovie et Vilnius en réalité une « attaque hybride ». Face à cette situation, les autorités polonaises – les mêmes qui accusent l’Europe d’ingérence dans les affaires polonaises, suite aux problèmes d’Etat de droit – ont décidé de construire un mur de 180 km à la frontière. Mais la crise est de suite, alors qu’un mur prendra au moins deux ans à être construit…

Les puissances régionales dénient toute responsabilité

En attendant de savoir ce qu’il faudra faire pour éviter à la crise migratoire de dégénérer, les grands acteurs de la région se renvoient la balle. La Russie dénie avoir une quelconque responsabilité. Certains se disent pourtant qu’une telle opération ne peut se faire sans l’aval ou l’assistance du Kremlin, d’autres pointent le fait que la Russie ne souhaite pas soutenir Loukachenko, mais détenir le maximum d’influence en Biélorussie – avec, à terme, le souhait de voir partir un président biélorusse parfois bien encombrant. La Turquie dénie avoir organisé un pont migratoire vers Minsk, et a pris des mesures en refusant d’embarquer certaines nationalités dans ses vols.

Les menaces gazières sont-elles sérieuses ?

En la matière également, la Russie dénie toute responsabilité. Et se retrouve, à un certain niveau, embarassé.

Pour en savoir plus, l’article sur la menace gazière peut être lu ici.