On croyait la « stratégie de la terre brûlée » purement défensive par nature. Cette pratique militaire devient-elle aujourd’hui offensive ? En tout cas, c’est elle que les forces russes semblent aujourd’hui mettre en œuvre en Ukraine. Loin de cibler uniquement les infrastructures militaires, elles attaquent désormais les centres-villes, les centrales électriques et même nucléaires ainsi que les réseaux routier et ferroviaire du pays.
Alors que la « deuxième campagne d’Ukraine » s’engage, plus dure et plus massive, une question fondamentale s’impose : quel est l’objectif stratégique réel de la Russie ?
S’agit-il seulement de renverser le gouvernement pour garantir la neutralité militaire du pays comme le clament les pouvoirs publics russes sous le vocable de « dénazification et démilitarisation » ? S’agit-il de le conquérir, de l’occuper (en tout ou partie), de s’approprier ses ressources puis, éventuellement de l’intégrer dans un ensemble confédéral avec la Fédération de Russie, la Biélorussie ? Ou bien s’agit-il tout simplement de détruire ses infrastructures, de le vider d’une partie de ses habitants et de le rendre invivable ?
Aujourd’hui, trois stratégies s’ouvrent à la Russie en Ukraine : la finlandisation forcée ; la terre brûlée offensive ; et la résurrection de la « Nouvelle Russie ».
Retrouvez mon analyse sur The Conversation France repris par Sud Ouest.
