Créer une communauté de valeurs avec des pays européens qui ne peuvent pas encore rejoindre l’UE ou ne le souhaitent pas : c’est l’objectif de la Communauté politique européenne proposée par Emmanuel Macron le 9 mai dernier. Un projet accueilli avec enthousiasme par certains, mais qui ne fait pas l’unanimité.
(…) Dès le 11 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a émis de sérieuses réserves quant à la CPE. Et Dmytro Kouleba, ministre des Affaires étrangères d’Ukraine, s’est exprimé sans équivoque sur la proposition : “Aucune alternative à l’intégration européenne de l’Ukraine ne saurait être acceptable”. La CPE ne reviendrait-elle pas à créer une “nouvelle antichambre dans laquelle les pays de l’Est (Ukraine, Géorgie, Moldavie) et ceux des Balkans occidentaux (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Macédoine du Nord, Monténégro, Serbie) seront invités à patienter de nombreuses années encore ?”, interrogent Florent Parmentier, chercheur à Sciences Po, et Florent Marciacq de la Fondation Jean-Jaurès, dans un article paru sur le site The Conversation.
L’article a été publié ici.