Z.L., Félix d’Orso / 14 février 2023
La tension monte à l’approche de la date fatidique du 24 février. Kiev et ses alliés craignent que le Kremlin ne profite du premier anniversaire du déclenchement de « l’opération militaire spéciale » russe en Ukraine pour redoubler d’effort sur le terrain. Alors que l’Otan affirme que cette offensive tant redoutée a déjà débuté, plusieurs signes laissent penser que la Russie pourrait chercher à étendre le conflit en Biélorussie et en Moldavie.
(…) « Le plan prévoit des attaques d’édifices étatiques et des prises d’otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil », a précisé Maia Sandu lundi. Le but selon elle : instaurer « un pouvoir illégitime » qui mettrait le pays « à la disposition de la Russie ». Selon Florent Parmentier, chercheur à Sciences Po et auteur de « La Moldavie à la croisée des chemins », la menace est à prendre au sérieux : « Est-ce que les plans existent ? Oui. Est-ce que le danger est aussi imminent ? Nous le saurons dans les prochains jours. » Le Kremlin a évidemment nié en bloc, dénonçant une tentative de Chisinau de « détourner l’attention des citoyens moldaves des problèmes internes ».
Mais la présidente moldave va plus loin, affirmant que le pays, situé au sud de l’Ukraine, pourrait être « utilisé par la Russie dans sa guerre contre Kiev ». « J’y crois moins », tempère le chercheur, qui pointe les faibles effectifs transnistriens et « l’absence de continuité territoriale » entre la Russie et la région séparatiste, qui empêcherait les Russes d’y acheminer des troupes.