L’année politique 2016 avait marqué la fin d’une « exception américaine ». Suite aux campagnes de déstabilisation du parti démocrate par des hackers russes, les pouvoirs publics américains s’étaient donné pour priorité de disposer d’un système politique et électoral à l’abri de conflits intérieurs majeurs, et immunisé contre les ingérences étrangères. Loin de fermer la « parenthèse Trump », l’élection de 2020 accroît les divisions internes aux États-Unis, au détriment du rôle international de Washington. Et la Russie s’en réjouit explicitement.
La déception Trump
Il y a quatre ans Donald Trump avait suscité un intérêt incontestable en Russie. Cela avait été noté à de nombreuses reprises à l’époque, le nouveau président prétendait être en mesure de pouvoir améliorer les relations avec la Russie. Il préférait aussi ouvertement le style de leadership de Vladimir Poutine à celui de Barack Obama.
Ses prises de position pour une Amérique isolationniste allaient à rebours des souhaits d’un establishment américain (démocrate et républicain) insistant sur le rôle de gendarme du monde des États-Unis. Mais la défense et la promotion des intérêts nationaux américains rentraient davantage dans le logiciel de puissance du Kremlin.
La fin du multilatéralisme devait consacrer le retour des puissances nationales. La doctrine exprimée dans le discours de politique étrangère du candidat Trump au National Interest le 27 avril 2016 devait, de fait, laisser plus de place pour des États comme la Russie sur la scène internationale.
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