Il y a un an et quelques jours, l’Arménie et l’Azerbaïdjan signait un cessez-le-feu après la seconde guerre du Haut-Karabakh, sous l’égide la Russie, introduisant la présence de casques bleus russes dans ce conflit lors du règlement de ce conflit.
Les interlocuteurs n’ont depuis pas changé : le Président Ilham Aliyev et le Premier ministre Nikol Pachinian sont toujours aux commandes, respectivement en Azerbaïdjan et en Arménie. Contre toute attente, Nikol Pachinian, avait remporté les législatives anticipées en juin dernier, malgré le handicap qu’a constitué la défaite militaire. Les institutions sont affaiblies (risque de coup d’Etat) et le réservoir de compétences est limité, tant Pachinian compte d’opposants au sein des élites, militaires, politiques et économiques.
Dans ce contexte, à quoi correspond cette reprise de violence à laquelle nous avons assisté ? Il convient de rappeler qu’un cessez-le-feu ne fait pas une paix, ce n’est le début d’un processus de long terme. Un accord de paix supposera de lancer le processus de délimitation et de démarcation de la frontière, de s’attaquer aux points bloquants (transports, champs de mines, prisonniers). Et surtout, cela implique un travail des sociétés qu’on ne voit pas à l’heure actuelle.
La Russie ne permettra vraisemblablement pas une aggravation de ce conflit, et souhaite plutôt garder son rôle de leader régional. Hélas, le plus probable est que la reprise des violences d’une journée n’est donc pas la dernière à laquelle nous assisterons dans les 5 à 10 ans qui viennent.
